Mehdi Meddaci
L’entre-deux, l’exil, les identités culturelles, la mémoire aussi bien que l’imaginaire des lieux sont au cœur de son œuvre. Son travail s’articule autour des fondements d’une possible mémoire des migrations et prend racine dans la vie des populations issues de l’immigration dont il partage l’histoire. À travers des vidéos, Mehdi s’attache à construire une vision de territoires peu représen- tés autrement que dans des stéréotypes stigmatisant les visages qui en sont issus. Son approche ne relève cependant pas tant du documentaire que d’une collaboration avec le réel. Mehdi Meddaci transforme les espaces du quotidien en plateaux par des cadrages, par des consignes de déambulation, par la focalisation sur un point de vue. Il met en scène les corps et introduit de micro-éléments de narration, produisant un délicat équilibre entre captation et construction. Ses vidéos s’engagent dans un rapport direct avec le monde et ses représentations.
En cela, son œuvre est proche de celle de Rachid Ouramdane qui l’invite à collaborer une nouvelle fois sur sa prochaine création Franchir la nuit. Ensemble, ils vont à la rencontre des populations migrantes et développent ainsi des matériaux pour la prochaine pièce du chorégraphe et également pour la prochaine œuvre vidéographique de Mehdi Meddaci.
Frapper sur l’eau (film)
En 2018, le CCN2 coproduit et participe au tournage du film Frapper sur l’eau (en cours) avec les jeunes migrants de l’EPD Le Charmeyran foyer de l’enfance de La Tronche.
Dans le cadre du GR3 – Tout le monde danse, co-organisé par le CCN2 et Bonlieu Scène national Annecy, Mehdi Meddaci présente l’installation Frapper sur l’eau (en cours) du 3 au 5 mai.